Le programme RECOMER

Contexte

Même si l’on constate sur les 20 dernières années une baisse importante des accidents du travail à la pêche, celle-ci reste l’un des métiers les plus accidentogènes en France.  Depuis plusieurs années, les différents acteurs de la prévention maritime s’investissent activement pour sensibiliser les professionnels de la pêche aux risques professionnels et à la sécurité. Malgré les efforts accomplis par la profession, on a dénombré 4 décès de marins dans le cadre de leur activité professionnelle en 2020.  Tout secteur maritime confondu, la chute à la mer est une des premières causes de décès chez les marins professionnels. Entre 2010 et 2020 (chiffres IMP), 27 marins pêcheurs sont décédés des suites d’une chute à la mer.  

Des événements de mer récents ont notamment mis en évidence la difficulté de remonter un homme à la mer, difficulté résultante entre autres, d’un défaut de formation et d’exercices à bord des navires. Le BEAmer a d’ailleurs pointé régulièrement dans ses rapports le défaut d’exercices.  La sensibilisation et la formation des professionnels de la pêche aux gestes réflexes en matière de prévention des risques professionnels et de sécurité au travail est indispensable. Par ailleurs, l’administration maritime a intégré dans la division 226 (navires de pêche de longueur de 12 à 24 m) du règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987 relatif à la sécurité des navires, de nouvelles obligations telles que la mise en place de procédure et l’identification de dispositifs de récupération d’homme à la mer. 

Le programme RECOMER

Financé par le CNPMEM et le plan de relance du gouvernement, et réalisé en partenariat avec l'IMP, le programme RECOMER vise, d’une part, à expertiser, sous l’angle des évolutions réglementaires, la problématique de la récupération de l’homme à la mer et, d’autre part, à réaliser des exercices de sécurité à destination des armements à la pêche, mobilisant les armateurs, patrons et leurs équipages. Enfin, il vise également à accompagner les professionnels concernés par cette problématique avant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. 

Les exercices animés par l’IMP se déroulent par session d’une demi-journée (3 heures maximum) comprenant la préparation des stagiaires, un briefing et les exercices proprement dit. Ces sessions sont organisées par groupe de 15 stagiaires maximum à partir d’un ou des navires de pêche mis à disposition par l’armement, sous contrat d’affrètement, et avec le concours d’une vedette SNSM (ou autre moyen nautique). 

Ces exercices cibleront principalement la chute à la mer et ses conséquences à partir des procédures types élaborées en amont, à partir de scénarios prédéterminés et au travers de tests de matériels (EPI, matériel de récupération d’un homme à la mer).

Ils ont pour objectif : 

A l’issue de la formation, une attestation de suivi sera remise par l’IMP. 

L'objectif est de former 375 marins au cours de 25 sessions d'exercices.